« Je ne pensais pas qu’un chantier de reprises de savoir tiendrait autant de la rencontre.
J’ai rencontré des dizaines de personnes, j’ai vécu avec certaines d’entre elles, et ri avec encore plus.
J’ai rencontré des bienveillances insoupçonnées, des convivialités chaleureuses, des désaccords instructifs, et une énergie revigorante. J’ai rencontré une force collective inclusive, vivifiante, où j’ai pu me sentir libre de faire, et de ne pas faire, d’être, et de ne pas être.
J’ai rencontré un cadre, un point de départ à cette dynamique collective, où dès le début chacun.e est invité.e à partager ce qu’iel veut et ressent. Les rencontres humaines se sont mêlées aux rencontres non-humaines, les insectes qui bourdonnent et butinent, les oiseaux qui chantent l’été, les aboiements ravis de Cajou, les cygnes qui brisent par leur décollage le silence du lac, ce silence même, le bruissement des feuilles et des herbes dansantes dans le vent, la moiteur de la nuit face aux étoiles. Je tiens à célébrer la magie de ce lieu. L’ancienne bâtisse est enchâssée dans une étreinte de verdure, seulement coupée par un étang tranquille. On pourrait croire que l’on est hors du monde, hors du temps.
Pourtant, Bascule Argoat n’est pas un lieu, ni est coupé du monde, aussi magique soit-il, c’est un collectif vivant qui habite un lieu tout aussi fourmillant de vie. Je ne pensais en effet pas rencontrer autant le territoire dans lequel s’ancre Bascule Argoat. C’est un collectif créé par et pour les luttes sociales, résolument tourné vers son territoire. D’une coopérative nourricière à une librairie café indépendante et engagée, en passant par une maraichère camarade et un festival coopératif de documentaire, j’ai redécouvert la Bretagne sous des reflets coopératifs, radicaux, conviviaux. Bascule Argoat m’a rappelé que la plus grande de nos richesses, ce sont les personnes avec qui l’on partage un bout de chemin, pour une semaine, une année ou une heure.
Merci à toustes les personnes que j’ai eu la chance de rencontrer, merci à BA. Vive la conviareté, et vive l’escargot de Quimper ! «
Crédits photos et texte : Quentin
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