Changement de rythme

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Après une semaine intense de formation à dix-sept, nous nous retrouvons à six à la maison. Notre équipe de permaculteur.rices, Paul, Sophie et Mathieu, met le cap sur la Casba pour un accompagnement d’une semaine. Au programme, deux jours de formation et trois jours de mise en pratique pour un premier design sur le terrain de la Caserne Bascule. D’autres partent prendre l’air quelques jours, se reposer ou travailler sur d’autres projets.

Le rythme change et je découvre un nouveau visage de la vie à Bascule Argoat. J’en profite pour plonger dans la quiétude des lieux. Sous la brume matinale, le paysage qui s’offre à nous se révèle féérique. Comment peut-on mieux commencer sa journée qu’en admirant toute cette beauté ?

La convivialité avec les voisin.e.s est aussi très présente cette semaine. Notre voisine, âgée de 90 ans et en pleine forme, nous raconte notamment l’histoire du carrefour des communes de Priziac, Plouray et Langonnet. Elle qui est née dans la maison qu’elle habite encore, nous parle du temps où la vie animait l’hôtel Tournebride, où la solidarité l’emportait sur l’individualisme et où les apprentis d’Auteuil accueillaient encore 300 personnes. Côté solidarité, nous lui apprenons que celle-ci reprend forme aujourd’hui, différemment, avec les groupes du dimanche. Comme nous, elle s’attriste et se scandalise de ces terres rachetées par des sociétés belges, dont l’unique objectif est de multiplier les sapins de Noël et avec eux, leurs profits. « Tout ça pour une journée ! vous vous rendez compte ?! Les terres sont déjà acides par ici. Avec cette culture, ils les acidifient encore plus… » Sans compter les pesticides… Depuis vingt ans, des centaines d’hectares ont en effet été progressivement consacrés à cette monoculture en Centre-Bretagne, en remplacement de l’élevage et des autres cultures. Les riverains, en ce mois de novembre, voient passer un ballet de camions devant chez eux. Si le sapin pousse, c’est qu’il y a un marché… Alors, à l’heure des crises écologiques, espérons que des « sapins de Noël » fabriqués maison leur soient massivement préférés !

Côté collectif, nous avons dressé le bilan de ce que nous a apporté la PACOO, à la fois en tant qu’individu et en tant que co-président.e.s de BA, et identifié de nouveaux besoins. Cet exercice nous conforte dans l’envie de retravailler notre raison d’être et notre stratégie. 

A la maison, Simon nous initie à la sculpture sur bois vert, pour laquelle il s’est pris de passion et qu’il commence à transmettre. Banc à planer transportable, billots fabriqués entièrement à la main… J’apprends à manier la hache dans le but de remplacer un manche de marteau fêlé. Ça peut toujours être utile, mais j’avoue qu’il va me falloir du temps pour apprivoiser l’outil… Ceci dit, pour les experts, c’est rapide et bien pratique.   

Enfin, pendant qu’une grande partie de l’équipe retrouve les membres de l’archipel à la Casba pour l’événement d’automne, où l’on cultive les liens entre les îles, je garde les lieux ce week-end. Passés de 17 à 6 à 1, BA se repeuple dès la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !  

Anne-Soaz’   

Photos : ©ascaillet & co

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