Bascule Argoat, l’expérience de la coopération.

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Comme un peu à chaque fois que je me rends dans des environnements inconnus, que je m’apprête à rencontrer un groupe de personnes que je ne connais pas, j’ai pris la route vers Plouray avec une petite pointe d’inquiétude.

Eh oui, débarquer d’un seul coup dans une dynamique collective et devoir y avoir des relations sociales, ça a tendance à m’angoisser. Pourtant, je sais pourquoi je fais la démarche, pourquoi je me « force » un peu. C’est parce qu’à chaque fois, c’est super chouette. Et mon cerveau peut comprendre, peu à peu, qu’il n’y a rien à craindre. Qu’au contraire, il y a beaucoup à prendre d’une expérience comme celle là. Depuis quelques mois, je fais enfin la démarche de me rapprocher des cercles au sein desquels je me sens alignée en termes d’idéologie, de valeurs. Les modes de vie alternatifs et résilients des éco-lieux ou des tiers-lieux m’attirent depuis un moment. Ca ne fait pas si longtemps que j’ai « osé » franchir le pas, découvrir ces mondes. À l’origine, pour apprendre à mettre les mains dans la terre, pour découvrir ce qui se passe dans ce genre de collectif.

J’y ai personnellement trouvé quelque chose qui me tient particulièrement à cœur : les modes de fonctionnement de ces lieux, avec la coopération, la gouvernance partagée.

C’est par ce biais que j’ai découvert Bascule Argoat : ayant suivi des parcours avec fertîles, l’école itinérante de la coopération et de l’engagement, j’ai découvert ce qu’était l’écosystème « La Bascule », puis la Caserne Bascule, avant de venir creuser un peu plus à « BA », en centre Bretagne.

En arrivant à Bascule Argoat, on découvre un lieu, des habitant.es et des parcours qui inspirent, un territoire. On est invité.es à participer à des chantiers participatifs, à jardiner, à cuisiner végé… tout un programme qui fait du bien.

Mais ce que l’on voit aussi, c’est la façon dont un collectif peut s’organiser de façon horizontale, expérimenter, communiquer, transformer le « putain de facteur humain » en « précieux facteur humain ».

Ce n’est peut être pas ce qu’un.e visiteur.euse de Bascule Argoat pourrait venir chercher au premier abord. Mais c’est peut-être une des choses qui pourra le plus surprendre, marquer. Ces dynamiques sont pour moi les plus passionnantes et les plus complexes.

À l’arrivée, un temps d’inclusion nous met dans le bain. Ce temps d’échange permet de commencer à casser la glace, délier les langues, croiser les regards, rencontrer. Je ne vais pas le spoiler, vous le verrez bien ! Il permet en tout cas de constituer, dès le départ, un groupe qui pourra par la suite communiquer de façon fluide et bienveillante.

Pendant toute la semaine, le fonctionnement en autogestion offre un aperçu d’un possible mode d’organisation pour faire tourner de façon équilibrée un lieu comme celui-là. Les habitantes et habitants sont disponibles pour raconter leur vécu, leur quotidien, la façon dont elles et ils s’impliquent pour le lieu.

Ces moments d’échange ont été pour moi particulièrement riches et précieux.

Des temps dédiés sont aussi proposés pour initier à ce mode de fonctionnement. J’ai beaucoup de gratitude pour ce temps accordé, qui n’a finalement d’autre objet que de diffuser, en générosité et en transparence, un certain esprit de la coopération.

Je me suis senti à l’aise dans ce lieu où l’engagement revêt ses multiples visages, et où les différents modes d’actions possibles pour la bascule écologique, sociale et démocratique sont perçus comme complémentaires.

C’est avec plaisir à Bascule Argoat. J’invite tout le monde à aller faire un visite !

Aline, une visiteureuse.

P.S. Sans transition, nous tenions aussi à vous partager la chanson que l’on a co-écrit grâce à Vincent Le Ny qui a animé l’atelier d’écriture chez nous jeudi 6 juillet juste avant la guinguette avec Tokata’porte comme groupe invité (merci encore pour l’ambiance de ouf, malgré le petit nombre que l’on était 🙂 ) :

(Refrain)

Respirer la résistance sur les chemins verts,

Voyager, voler, penser comme un oiseau

Aller de plus en plus haut,

À travers les ZAD

Né creuse pas ce tunnel,

Ni de bassines à eau

(Couplet)

Inspirer la résistance culturelle et poétique,

Écrire des nouveaux récits

Pour les climatosceptiques

Inspirer la résistance

Créatrice et utopique,

Vous emmener dans la danse

Des jardins démocratiques !

Inspirer la résistance militante et activiste.

Dans les manifs il y a de la joie !

C’est l’Etat le terroriste !

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